« J’ai la fâcheuse tendance à écrire des histoires qui finissent mal, comme si le prolo était condamné à la misère et à la mort. Une sorte de héros tragique que seule la révolution sociale et libertaire pourra sauver. Parfois, pourtant, je ne voudrais pas que ça finisse mal, je voudrais même que mon personnage s’en sorte. Mais la vraie vie est plus forte que la fiction. Chez les pauvres, ça finit souvent mal, dans la violence ou la douleur. »
Jean-Pierre Levaray nous montre une réalité vue de la France d’en bas et, lorsqu’il nous écrivait de l’usine ou d’ailleurs, ses mots faisaient mouche systématiquement. C’est peu dire que son Putain d’usine (L’Insomniaque, 2002) et son Tue Ton Patron (Libertalia, 2010) sont de véritables marqueurs de l’écriture prolétarienne. Avec Comme si on domptait les machines, le propos de l’ancien ouvrier claque comme le coup de grisou dans la mine, comme l’usine qui explose, comme la justice sociale le lendemain du Grand Soir. 16 nouvelles pour envisager la question de l’après comme un vieux 33 tours qui tourne en boucle. Face A : a working class hero is something to be. Face B : et si la machine les a sacrifiés, un cœur ne peut pas se remplacer. Car il faudra un jour rendre hommage à ces vies d’aliénés jetées dans le caniveau social une fois l’heure de la retraite sonnée.
Comme si domptait les machines est illustré par Thierry Guitard ; le livre de 112 pages au format 12 x 20 cm coûtera 9€ à sa sortie au mois de juin 2023. La première de couverture est en voie de finalisation.
Face A : A working class hero is something to be
Comme si on domptait les machines
AZF : justice de classe
AZF : pas cher payé
Comme un monument aux morts
Raymond
Dansons sous la suie
Ma fin du monde industriel ?
Patrice
Face B : Et si la machine les a sacrifiés, un cœur ne peut pas se remplacer
Le vieux qui ramassait des bouts de ferraille – Saison 2
Tue ton patron – remix
Le dernier bar des dockers
Petite histoire du vêtement de travail
Lavomatique
Notre-Dames-des-Palettes
Complot
Couvre-feu
Les temps sont durs ; La Poste éclate ses tarifs et La Pigne doit réunir la pas si modique somme de 1000€ pour sortir sereinement les 600 exemplaires de Comme si on domptait les machines ; c’est pourquoi elle lance une souscription valable jusqu’au 31 mai 2023 vous permettant d’acquérir le livre sans frais de port et à tarif dégressif en fonction du nombre demandé :
– UN volume 9€
– TROIS volumes 24€
– CINQ volumes 35€
Chèque à l’ordre de LA PIGNE à envoyer à
ÉDITIONS DE LA PIGNE
21 RUE YVAN GOLL
88100 SAINT-DIÉ-DES-VOSGES
Souscription terminée le 31 mai 2023