Description
« J’ai la fâcheuse tendance à écrire des histoires qui finissent mal, comme si le prolo était condamné à la misère et à la mort. Une sorte de héros tragique que seule la révolution sociale et libertaire pourra sauver. Parfois, pourtant, je ne voudrais pas que ça finisse mal, je voudrais même que mon personnage s’en sorte. Mais la vraie vie est plus forte que la fiction. Chez les pauvres, ça finit souvent mal, dans la violence ou la douleur. »
Jean-Pierre Levaray nous montre une réalité vue de la France d’en bas et, lorsqu’il nous écrivait de l’usine ou d’ailleurs, ses mots faisaient mouche systématiquement. C’est peu dire que son Putain d’usine (L’Insomniaque, 2002) et son Tue Ton Patron (Libertalia, 2010) sont de véritables marqueurs de l’écriture prolétarienne. Avec Comme si on domptait les machines, le propos de l’ancien ouvrier claque comme le coup de grisou dans la mine, comme l’usine qui explose, comme la justice sociale le lendemain du Grand Soir. 16 nouvelles pour envisager la question de l’après comme un vieux 33 tours qui tourne en boucle. Face A : a working class hero is something to be. Face B : et si la machine les a sacrifiés, un cœur ne peut pas se remplacer. Car il faudra un jour rendre hommage à ces vies d’aliénés jetées dans le caniveau social une fois l’heure de la retraite sonnée.
COMME SI ON DOMPTAIT LES MACHINES
Face A : A working class hero is something to be
Comme si on domptait les machines
AZF : justice de classe
AZF : pas cher payé
Comme un monument aux morts
Raymond
Dansons sous la suie
Ma fin du monde industriel ?
Patrice
Face B : Et si la machine les a sacrifiés, un cœur ne peut pas se remplacer
Le vieux qui ramassait des bouts de ferraille – Saison 2
Tue ton patron – remix
Le dernier bar des dockers
Petite histoire du vêtement de travail
Lavomatique
Notre-Dames-des-Palettes
Complot
Couvre-feu
illustrations : Thierry Guitard
112 pages, 12 x 20 cm
ISBN 978-2-9565305-5-8
9€