Lahass

Lahass est un témoin. « Je me suis retrouvé du jour au lendemain enfermé entre quatre murs, sans espace, sans intimité » contextualise-t-il. Après avoir commis un délit qu’il ne détaille pas, il prend 3 ans ferme et part directement à la maison d’arrêt de Fresnes. « Ça a été un choc terrible. Rien ne vous prépare à la prison. Rester enfermé 22 heures sur 24 m’a traumatisé. » Alors pour s’échapper de sa cellule, le bédéiste cinéphile reprend ses crayons. Né au début des années 1980, Il enchaînait les petits boulots depuis sa sortie d’école de cinéma. Pour tenir, il s’est rattaché au dessin et s’est imposé d’écrire trois cases par jour. Parce que « la prison ce n’est pas une blague ». En 2020 comme hier, comme aujourd’hui.